Lettre de Paul Eluard à Gala

Avril 1930

Ma belle Gala, mon trésor merveilleux de chair et d'esprit, je mène une assez triste vie sans toi. Mes seuls délices sont de regarder sans cesse tes photos nues, où tes seins si doux à manger, où ton ventre se respire et je te le lèche et le mange, ton sexe est tout ouvert sur mon visage entier, puis mon sexe y pénètre tout entier et je tiens tes fesses qui bougent merveilleusement, comme le printemps. Tu as les plus beaux yeux du monde, je t'aime, tu prends mon sexe avec la main, tu as les jambes écartées, ton corps se creuse doucement, tu me branles furieusement, j'écrase tes seins, tes cheveux, et soudain tu as la main pleine de sperme et tu es forte et sûre de mon pouvoir sur toi, de ton pouvoir sur moi, sur Tout. Tu es toujours l'enfant troublée de Clavadel. Je vais lutter pour te faire des cadeaux. Pour l'instant, je traverse une période fort embarrassée, mais je vais tout mettre en œuvre pour en sortir. Tu vas voir. La Pomme est partie à Berlin il y a quelques jours. Je n'ai pas encore vu ma mère, mais je vais lui dire que tu as été malade et qu'on t'a conseillé de te reposer est que tu es depuis quelques jours à Malaga, invitée par des gens que nous connaissons. Tu peux donc écrire dans ce sens. Et être sûre que je veux que tu sois heureuse, à tout prix, je veux que tu aies la sensation de rayonner, de jouir de tout. Je t'adore. Je t'embrasse partout,

Paul

Je t'envoie Variétés et un livre de Freud.

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