مبارك وساط - أرى جرّاحيــــــن.. شعر

je vois des chirurgiens
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Je suis depuis peu dans cette ville,
et sur sa plage, je vois des chirurgiens
qui extraient du crâne d’un noyé,
ramené des profondeurs des eaux,
des algues et des coquilles.
On remet ces dernières en mer,
et voilà le noyé qui se lève,
ajuste son crâne de ses propres mains,
salue le public d’un geste de son front.
Les infirmiers amènent alors un nouveau noyé
et l’allongent à la place du précédent
qui, en ce moment, enfourche sa moto
et prend la direction de sa maison,
vivant, mais sans chair sur les os,
sans chair, mais la joie dans l’âme…
Ses amis fêteront ce soir son retour
et remarqueront, lors de la danse,
qu’il a un remuement d’épaule
inimitable !

(traduit de l'arabe par l'auteur)


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