م
مصطفى بوعلي
Jikor et les arbres de la ville
Ses arbres sont toujours verdoyants
Telles des colonnes de marbre
Ils ne sont touchés ni de nudité ni de couleur jaunâtre.
Sa nuit ne s'endort pas
Et de ses coupes s'élève son aube.
Mais à Jikor,
L'été a autant de couleurs que l'hiver,
Et le soleil se couche comme si le ciel
Est un champ qui s'imbibe d'eau
Et dont les fleurs ivres sont le gazouillement des oiseaux.
Elancés tel l'écho,
Ses chants de cristal,
Comme s'ils renferment l'étendue,
Blessent mon cœur et épuisent sa lumière.
Le soleil se couche et ce soir là
Il a plu sur Jikor…
Il a plu de l'ombre et a répandu du silence. Un soir
Flottant sur Jikor
Et dans la nuit à Jikor,
Les étoiles murmurent
Leurs mélodies, les fleurs naissent
Et les ailes voltigent.
Dans les yeux des enfants, au sein du monde du sommeil, des nuages ont passé
A travers le sentier blanchi par le clair de lune
Et étaient sur le point de l'effacer
De lui voler ses fleurs …
جيكور وأشجار المدينة
أشجارها دائمة الخُضرةْ
كأنّها أعمدةٌ من رخام
لا عُري يعروها ولا صفرةْ،
وليلها لا ينامْ
يطلع من أقداحهِ فَجْرَهْ
لكنَّ في جيكور
للصّيف ألواناً كما للشتاء
وتغربُ الشمسُ كأنَّ السماء
حقلٌ يمصُّ الماء،
أزهاره السكرى غناءُ الطيور.
ناحلةٌ كالصدى
أنغامُهُ البلّور،
كأنَّ فيها مُدى
يجْرحنَ قلبي فيستنزفنَ منه النور.
وتغرب الشمسُ وهذا المساء
أمطر في جيكور ...
أمطر ضلاً، نثَّ صمتاً – مساء
غافٍ على جيكور. واللّيلُ في جيكور
تهمسُ فيه النجوم
أنغامَها، تولدُ فيه الزهور
وتخفقُ الأجنحة
في أعينِ الأطفالِ، في عالم للنّوم – مرَّت الغيوم
بالدرب مبيّضاً بنورِ القمر،
تكادُ أن تمسحه،
تسرق منه الزَّهر...
البصرة 22/04/1963
.
Ses arbres sont toujours verdoyants
Telles des colonnes de marbre
Ils ne sont touchés ni de nudité ni de couleur jaunâtre.
Sa nuit ne s'endort pas
Et de ses coupes s'élève son aube.
Mais à Jikor,
L'été a autant de couleurs que l'hiver,
Et le soleil se couche comme si le ciel
Est un champ qui s'imbibe d'eau
Et dont les fleurs ivres sont le gazouillement des oiseaux.
Elancés tel l'écho,
Ses chants de cristal,
Comme s'ils renferment l'étendue,
Blessent mon cœur et épuisent sa lumière.
Le soleil se couche et ce soir là
Il a plu sur Jikor…
Il a plu de l'ombre et a répandu du silence. Un soir
Flottant sur Jikor
Et dans la nuit à Jikor,
Les étoiles murmurent
Leurs mélodies, les fleurs naissent
Et les ailes voltigent.
Dans les yeux des enfants, au sein du monde du sommeil, des nuages ont passé
A travers le sentier blanchi par le clair de lune
Et étaient sur le point de l'effacer
De lui voler ses fleurs …
جيكور وأشجار المدينة
أشجارها دائمة الخُضرةْ
كأنّها أعمدةٌ من رخام
لا عُري يعروها ولا صفرةْ،
وليلها لا ينامْ
يطلع من أقداحهِ فَجْرَهْ
لكنَّ في جيكور
للصّيف ألواناً كما للشتاء
وتغربُ الشمسُ كأنَّ السماء
حقلٌ يمصُّ الماء،
أزهاره السكرى غناءُ الطيور.
ناحلةٌ كالصدى
أنغامُهُ البلّور،
كأنَّ فيها مُدى
يجْرحنَ قلبي فيستنزفنَ منه النور.
وتغرب الشمسُ وهذا المساء
أمطر في جيكور ...
أمطر ضلاً، نثَّ صمتاً – مساء
غافٍ على جيكور. واللّيلُ في جيكور
تهمسُ فيه النجوم
أنغامَها، تولدُ فيه الزهور
وتخفقُ الأجنحة
في أعينِ الأطفالِ، في عالم للنّوم – مرَّت الغيوم
بالدرب مبيّضاً بنورِ القمر،
تكادُ أن تمسحه،
تسرق منه الزَّهر...
البصرة 22/04/1963
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