Benzadi au journal Dar Al-nokhba : Mon retrait de la scène littéraire arabe est une décision éternelle. ■ traduit par: Nesrine Hadjira Bendjeddou

l’obsession des prix littéraires et l’enfermement de la littérature arabe dans le régionalisme sont parmi les raisons de l’échec des écrivains arabes à atteindre la mondialité”
“Notre monde a-t-il vraiment besoin de 7100 langues ?!”
“Nous avons besoin d'un langage mondial commun pour rassembler les humains.”
“J'annonce mon retrait de la scène littéraire arabe en rejetant le monopole.”

Il se lance très tôt dans l'écriture des Petites histoires, si bien que l'article était la première étape de son parcours littéraire qui est le fruit de ses recherches, puis il aborde l'univers du roman en langue arabe. Dar Al-nokhba qui lui a édité "Au-delà de l'horizon bleu" et "Angelina une fille d'Autriche", en l'heure actuelle, il écrit le roman en anglais, il excellait dans l'écriture de dictionnaire en vertu de sa spécialisation en traduction.
Nous avons mené avec lui ce dialogue marqué par de nombreuses décisions audacieuses sur les prix littéraires, le mouvement critique arabe et défis auxquels sont confrontés les écrivains de la diaspora.
Il nous a révélé ses dernières décisions choquantes qu'aucun écrivain arabe n'avait soumises avant. L'écrivain, chercheur et traducteur algéro-britanique Mouloud Benzadi propriétaire du dictionnaire Al-zad des synonymes et homonymes arabes le premier de son genre en Algérie et au Maghreb Arabe en plus de nombreuses œuvres narratives et fictionnelles.

Contenu du dialogue :
□Quand avez-vous commencé votre brillante carrière littéraire notamment dans le domaine de l'écriture romanesque et critique qui s'est accompagnée de votre production de recherche dans le monde de traduction ?
■Dés mon jeune âge, j'étais intéressé par la littérature, passionné par la lecture, passant le clair de mon temps dans ma chambre à nager dans la vaste mer de la lecture, navigant entre ses vagues, perdu dans son atmosphère. Au fil du temps j'ai commencé à ressentir une tendance à écrire une énergie à rechercher avec diligence, j'ai débuté à écrire des articles et des histoires.
Bref ! Certains d'entre eux ont été publiés dans des journaux algériens, la dernière chose qui m'a été délivrée en Algérie avant mon immigration était une petite histoire intitulée "La charmante fille de la salle d’étude" que le journal "Le Soir" algérien a publié. À l'époque, j'étais encore étudiant à l'Institut de traduction.
□Quelles sont les étapes importantes dans votre parcours littéraire?
■Sans aucun doute c'est l'article qui était la première étape dans mon parcours littéraire dont je suis toujours fan. Aujourd'hui, je suis très heureux que le lecteur admire mes articles qui ont été décrits par de nombreux comme "articles profonds". Mes collègues terminent la rédaction de leurs articles en quelques minutes ou quelques heures contrairement à mes articles que leur rédaction prend des jours et des semaines, ce sont le fruit de multiples recherches et références en anglais qui portent des détails bien précis et expriment des expériences différentes issues d'un milieu anglo-saxons loin du monde arabe.
La deuxième étape était la fable pour enfant représentée par l'histoire de: "La gazelle arrogante" .
La troisième station : le roman où j'envisageais la voie du roman social et le drame réaliste représenté dans le roman 'larmes et leçons", j'ai aussi publié "Les vents du destin" un roman émotionnel, social et réaliste, malgré les difficultés de distribution la demande des romans dans certains villes telles que Sétif et Biskra à dépassé toutes mes espérances.
La quatrième étape : écrire des dictionnaires en vertu de ma spécialisation en traduction et mon attachement à la langue (arabe), j'ai compilé le dictionnaire de lexique "Al-Zad" des synonymes et homonymes arabe après des années de recherche, c'est le premier de son genre en Algérie et au pays du Maghreb arabe. Très heureux aussi de vous informer que mon dictionnaire a été l'un des livres les plus vendus en Algérie avec plus de 3000 exemplaires vendu [deux éditions ont été vendues au moins de deux ans].
La cinquième étape est l'écriture en anglais. Aujourd'hui, je rédige l'article et j'écris le roman en anglais, mes citations en langue anglaise sont de plus en plus populaires dans le monde entier ce qui m'encourage à continuer d'écrire en anglais.
□Quels sont les défis les plus essentiels auxquelles vous avez été confronté au cours des différentes étapes de votre vie et comment les avez-vous surmonté?
■L'un des défis les plus importants et sans aucun doute le monopole et la marginalisation, quelques-uns ne benient que ceux qui ont flâner dans leurs orbites, les réseaux sociaux ont démasqué leur narcissisme qui les empêche de bénir nos nouvelles éditions ou de moins aimer nos publications, même si nous attirons leurs intentions en incluant leurs noms, ils ne communiquent qu'avec les leurs, certains d'eux n'hésitent pas à traverser les mers pour "Réhabiliter" des morts dont les écrits n'ont attiré l'attention de personnes ni de leur vivant ni après leur mort, ne bougent pas le petit doigt et ne cherchent pas à réhabiliter les vivants comme nous qui sommes marginalisés sous leurs yeux. Le plus grand défi était "La guerre du roman algérien" qui s'est déclenchée en 2013 qui a vécu de violentes bataille sur les réseaux sociaux et a eu un impact sur l'émission un "Rendez-vous avec le roman" qui s'est terminée par ma déclaration de retrait de la scène littéraire algérienne, une décision éternelle prise, la première de son genre dans l'histoire de la littérature arabe. Un autre défi était le désintérêt des commissions culturelles arabes, où je n'ai reçu ni invitation ni soutien moral ni encouragement, cependant la vie continue. Je réponds à leurs comportements avec sagesse, gentillesse et amour. Je continue également à inviter tout le monde à contribuer à diffuser le message d’amour, de tolérance et de paix dans notre monde en espérant qu’ils se rendent compte un jour que le ciel est trop vaste pour être éclairé par une ou quelques étoiles. Plus il y a des étoiles dans le ciel plus le monde est lumineux et plus la vie est splendide. Je ne suis hostile à personne je dis ma parole et je m'en vais.
□Quels sont les écrivains les plus importants dans le monde qui vous ont influencé?
■Les écrivains de la diaspora en particulier Michael Naïma et Amine Al-Rayhani, j'ai appris d'eux à me concentrer davantage sur le sens que sur la structure de l'écriture, d'accepter les autres et d'appeler à l'amour et à l'indulgence. En dehors du monde arabe, j'admire Shakespeare ,j'ai appris de lui à écrire pour le monde et non pour certaines personnes, tout comme lui, je tente de penser et d'écrire hors de la charpente des tribus des pays et des régions en s'adressant à tous les êtres humains.
□Préférez-vous que nous vous présentions aux lecteurs "élites" en tant que romancier traducteur chercheur ou les trois ensembles ?
■Comme vous voulez et si je préfère encore : un écrivain chercheur et traducteur résident en Grande-Bretagne c'est peut-être la description la plus précise pour moi.
□Comment avez-vous commencé votre parcours dans la traduction et comment avez-vous profité de votre expérience dans le champ de cette dernière?
■J'ai étudié la traduction et je suis diplômé de l'Institut de la traduction de l'université d'Alger. Aujourd'hui, j'œuvre dans cette spécialité en Grande-Bretagne, la traduction ou plus tôt ma maîtrise des langues étrangères en particulier la langue anglaise, m'ont beaucoup aidé à rédiger mes articles qui sont le fruit de multiples références en anglais. Aussi, grâce à ma spécialité dans le domaine de la traduction, j'ai été le premier écrivain arabe à tirer la sonnette d'alarme en soulignant que la traduction n'est pas la clé de la mondialisation comme l'imaginent mes collègues locaux et la meilleure preuve est l'échec du roman arabe traduit à réaliser des ventes importantes en dehors du monde arabe, j'ai confirmé que pour être un écrivain de Renom mondialement, il faut penser et écrire en dehors du canton arabe avec une logique que l'Occident et le reste du monde peuvent comprendre.
□On dit que les écrivains de la diaspora sont plus intéressés à se tourner vers les lecteurs occidentaux en traduisant leurs œuvres en langues européennes et leurs yeux sont rivés sur les prix littéraires beaucoup plus qu'atteindre le lecteur arabe. À quel point ce dicton est-il exact ?
■Jamais!! cette affirmation s'applique aux écrivains locaux et non à ceux de la diaspora, qui sont ceux que l'on voit se précipiter pour publier un roman chaque année pour participer à des concours de prix arabes, les locaux ou ceux de la diaspora ? Vérifier la liste des lauréats régionaux des dernières années et vous saurez que c'est l'écrivain local qui écrit pour le prix et non pas les migrants, bien au contraire les écrivains de la diaspora comme Gibran, Naïma et Al-Rayhani n'ont pas remporté de prix et et leurs écrits n'ont pas été traduit en langues étrangères, ils étaient uniques dans leur capacité à écrire dans la langue des nouvelles patries, ce que nous faisons également aujourd'hui... mais je suis d'accord avec vouslorsquevous dites que l'écrivain immigré ne s'adresse pas tant à l'arabe qu'il s'adresse aux peuples du monde.Ceci est tout à fait logique etil reflète le faitque l'écrivain immigré est en contact permanent avec les peuples du monde dans le nouvel environnement où il réside.Ceci reflète également son désir de construire des ponts d'amour entre les peuples.
□Quelle est la raison de la rareté des écrivains arabes lauréats au prix Nobel de littérature malgré l'existence de romanciers arabes qualifiés d'universel?
■J'ai été le premier écrivain arabe à s'écarter de l'ordinaire et à dire que le monde arabe ne mérite point de remporter le Prix Nobel parce qu'il a limité sa littérature dans un cadre purement local ou régional et aujourd'hui il écrit pour le prix non pas pour l'humanité. Ildésigne des thèmes régionaux qui peuvent plaire aux commissions d'arbitrage mais ils ne suscitent pas l'intérêt du monde ce qui est confirmé par l'échec des œuvres traduites en langues étrangères, à attirer l'attention des masses en dehors du monde arabe. Des solutions existent : la littérature arabe doit être rectifiée et libérée du complexe de prix littéraires.L’écrivain Arabe doit écrire librement.Il doit écrire pour plaire aux gens et non pas à cinq membres du jury du prix. Il doit également penser avec une logique quel’occident ettout le monde comprennent. De cette manière, il pourrait peut-être atteindre la mondialité. L'écrivain arabe doit se réveiller de son sommeil et se rendre compte que le prix n'a jamais été et ne sera jamais la clé de la mondialité, la vraie mondialité qui ne meurt pas avec le départ de l'écrivain.
□Pensez-vous que les nouveaux prix littéraires arabes tels que le Booker Prize ont affecté le contenu du roman de telle manière que certains écrivains s'intéressent à la disponibilité des spécifications qui garantissent la victoire de leur roman ?
■Je regrette de dire que ces récompenses ont détourné l'attention de l'écrivain arabe.Par conséquent, onle voit en train d’aborder des sujets qui peuvent l’aider à emporter le prix littéraire, mais pas la mondialité, tout simplement parce que les thèmes qu'il choisit n'intéresse pas le large public de notre monde. Avez-vous vu un seul écrivain qui ait acquis une renommée internationale endehors du monde arabe après avoir emporté un prix prestigieux? Y a-t-il un seul roman arabe qui ait réussi au-delà du monde arabearabe ? y a-t-il un seul roman arabe traduit en Anglais qui ait réussi au-delà du monde arabe? L'un des défauts de l'écrivain arabe est qu'il écrit pour satisfaire cinq membres du jury du prix au lieu de satisfaire les masses du monde entier. l'obsession des prix littéraires et l'enfermement de la littérature Arabe dans le régionalisme sont parmi les raisons de l'échec de lécrivain arabe à atteindre la renommée mondiale.
□L'histoire du roman arabe est courte par rapport à la littérature mondiale, ce facteur a-t-il contribué au faible niveau du roman arabe ?
■Le roman arabe existe depuis plus d’un siècle maintenant.Sa première prestation remonte au début du 20e siècle, ce n’est pas une excuse.La littérature tanzanienne n'est apparu que vers la fin du 20e siècle,et pourtant, ce pays vient de remporter le Prix Nobel grâceà Abderrazak Gurnah avec une littérature totalement libérée du régionalisme, traitant des thèmes mondiaux comme l'immigration en Grande-Bretagne.
□Comment voyez-vous le rôle de la traduction dans l'enrichissement de la pensée humaine et à la création d'interaction entre ses parcours et ses environnements ?
■La traduction a de nombreux avantages, je mentionne quelques-uns : faciliter la communication entre les peuples, stimuler les échanges culturels entre les nations et se familiariser avec divers cultures et civilisations, mais à mon avis il est plus important de soutenir une langue universelle partagée par toutes les nations et de faciliter la communication entre les gens directement sans avoir besoin de médiation.Notre monde n'a pas besoin de 7100 langues.Une langue universelle commune est tout ce dont nous avons besoin.
□Dans quelle mesure votre émménagement et votre résidence au Royaume-Uni ont-ils affecté la formation de votre orientation intellectuelle?
■Je suis vraiment reconnaissant au Royaume-Uni. Si je n'avais pas vécu dans ce pays, je n'aurais pas pensé comme je le pense aujourd'hui.L'influence du Royaume-Uni est remarquable. j'ai commencé à penser et même à rêver en anglais. La Grande-Bretagne m'a permis d'interagir avec les peuples du monde ce qui a accru ma compréhension des cultures des peuples et mon ouverture sur le monde.Parmi les avantages de mon long séjour en Grande-Bretagneest ma capacité d'écrire en anglais.Contrairement à mes écrits arabes traduits, mes écrits en anglais commencent à attirerl’attention dumonde, mes citations anglaises trouvent écho dans différents lieux et cultures, ce qui m'encourage à écrire davantage en anglais.
□En quelle langue l'écrivain Mouloud Benzadi pense-t-il lorsqu'il écrit en arabe en anglais ou en français ?
■Souvent, je pense en anglais.C'est le secret du succès de mes citations anglaises qui ont atteint de nombreux sites internationaux spécialisés dans les citations en langue anglaise.

□Quel est le rôle des écrivains de la diaspora dans la construction de ponts culturels entre les pays arabes et le monde ?
■Les écrivains de la diaspora sont mieux placés pour construire des ponts d'amitié d'amour et de coexistence entre l'Orient et l'Occident grâce à leur connaissance des langues des nouvelles patries et leur contact avec leur peuple et leurs connaissances de leurs cultures. Construire ces ponts et ma priorité.
□Comment la littérature peut-elle aider les sociétés arabes à accepter les autres?
■Pour convaincre les sociétés arabes à accepter l’autre dans sa différence,l’écrivain Arabe doit tout d’abord apprendre àpenser et écrire hors des limites du tribalisme, du nationalisme et du patriotisme.Il doit consacrer son écriture au service de toute l'humanité.C'est ce que l'écrivain britannique William Shakespeare a réussi à faire naturellement et avec distinction comme je l'ai déjà expliqué dans l'un de mes récents articles oùj’ai indiqué que parmi les raisons de l'immoralité de Shakespeare : son choix de thèmes universels et son adresse au monde entier, ainsi que son utilisation de personnages de différents horizons. J'ai le regret de dire que la littérature arabe est encore enfermée dans son environnement.
□Vous avez surnommé votre roman "Angelina, une fille d'Autriche" "unroman choquant".Qu'elle en est la raison?
■plusieurs lectures critiques ont considéré le roman "Angelina, une fille d'Autriche" comme un roman choquant en raison de scènes sexuelles et d'idée issues du nouvel environnement:la diaspora.Les sociétés arabes rejettent ces idées. J'ai écrit ce roman spontanément et je ne voulais choquer personne.
□Dans quelle mesure avez-vous bénéficier dans votre carrière créative du développement des réseaux sociaux.
■Je suis l'un des admirateurs de cet énorme invention qui a brisé les chaînes du monopole littéraire dans nos pays, et nous a donné un exutoire et une voix pour exprimer nos idées, et partager nos expériences avec le monde. L'un des avantages de cet espace est la facilité d'accès aux médias et aux masses dans toutes les régions du monde, peut-être que sans cet immense sphère nous n'aurions pas pu exister dans le monde de l'écriture qui est comme une "parcauxdinosaures" où seuls les plus forts et les plus féroces peuvent survivre.
□L’internet a-t-il pu établir un mouvement de culture littéraire et de communication entre les créatifs arabes du monde entier?
■Oui et non ! Malheureusement, le mouvement culturel est dominé par une élite d'écrivains qui communiquent entre eux et sont fermés au monde qui les entourent, un simple exemple : Je n’ai jamais reçu d'invitation à une rencontre littéraire, ni à aucune activité culturelle. Vous verrez toujours les mêmes personnes et les mêmes visages dans les séminaires littéraires dans toutes les autres activités culturelles. Personne ne s'en soucis malgré nos efforts intenses au service de la littérature et la culture humaine.
□Comment voyez-vous l'avenir du livre papier, est-il capable de résister au livre électroniques et à l'audio ?
■J'avais précédemment publié un article en anglais sur ce sujet.Le livre papier est-il en voie de disparition. Personnellement, j'ai écrit Le dictionnaire des synonymes et des homonymes Al-Zad sur papier. Aujourd'hui, j'écris mon nouveau roman et tous mes articles à l'aide de la tablette électronique.
□Dans quelle mesure avez-vous réalisé votre rêve d'écrivain et de chercheur en langues ?
■Je suis entièrement satisfait de ce que j'ai accompli jusqu'à présent. J'ai publié le dictionnaire Al-Zad des synonymes et homonymes arabes après une recherche qui a duré de nombreuses années. l'ouvrage compte plus de 600 pages, il peut porter de l'aide à l'étudiant, à l'enseignant, autraducteur et à l'écrivain. J'ai publié un dictionnaire des verbes à particule anglais en arabe, qui est aussi un travail minutieux.Certain articles sur leslangues, y compris l'arabe, le gallois, l'hébreu sont utilisées aujourd'hui comme références de recherche. Mes citations en anglais se répandent également. J’ai réalisé tout cela sans aucun appui.
□De votre expérience pratique, quels conseils donnez-vous aux jeunes traducteurs ?
■Lamaîtrise des langues ne suffit pas. Il est important de connaître les cultures des autres sociétés et de comprendre leurs façons de penser pour que les textes traduits soient au niveau et suscitent l'intérêt des lecteurs à travers le monde.
□Lequel de vos livres vous tient le plus à cœur ?
■Tout ce que j'écris est l'expression de ce que je ressens et pense à un moment donné de ma vie, et c'est donc quelque chose de moi. Mais j'avoue que j'ai commencé à me sentir plus excité d'écrire en anglais commemes citations anglaises comme mes citations attirent l’attention du public anglophone.«L'étranger» s'est montré plus intéressé par ce que nous écrivons que notre propre peuple.
□Quels sont vos derniers projets créatifs ?
■J'ai fini d'écrire mon premier roman en anglais et suis actuellement en train de réviser le texte avant de me lancer dans la recherche d'un agent littéraire. J'ai beaucoup d'idées et d'expériences issues du nouvel environnement - les îles britanniques - que je voudrais partager avec le monde arabe et le monde entier. Est-ce que je trouverai le temps et l'opportunité de le faire? Je ne sais pas.. J’ai deja reçu des menaces. Je me sens menacé dans mon propre pays que je n’ai pas visité depuis plusieurs années, et je me sens menacé par mes propres collègues. Je crains des représailles dans mon propre pays pour ce que je défends.
□Un dernier mot et peut-être vos conseils pour les nouveaux écrivains ?
■A mon avis, La littérature n’est pas seulement ce qui immortalise nos noms. Nos idées et nospropositions et nos actions peuvent attirer l’attention des générations futures. La littérature n’est pas seulement ce qui immortalise nos noms, mais aussi les positions courageuses et les décisions décisives quenous prenons. Parmi mes décisions audacieuses et choquantes figurait ma déclaration de retrait de la scène littéraire arabe, rejetant le monopole et refusant d'appartenir à un monde qui écrit pour les prixlittéraires. Je suis le premier écrivain à prendre une telle décision dans le monde arabe. Cependant, mon retrait de la scène littéraire arabe ne m'empêche pas de servir le monde arabe de loin – depuis les îles britanniques.Et il ne m'empêchera pas de continuer à inviter nos honorables collègues de notre patrie arabe à coopérer. Une autre décision irréversible est de m’abstenir de publier mon roman anglais et de le condamner à mort si je ne trouve pas d’agent littéraire en Europe ou en Amérique. Dansce cas là, je me contenterai de publier des citations et des passages du roman prouvant que je voulaitvraiment participer à enrichir la littérature mondiale et à servir l'humanité, mais je n’ai pas trouvé de soutien. Quant à mon conseil au nouvel écrivain, je lui dis : écris pour le bien de l’homme et du monde, et n’écris pas pour les les prix littéraires, les récompenses et la gloire, comme le font les écrivains qui t'entourent.
Je dirai aussi à chaque écrivain qui écrit pour le prix : « Si vous pensez que les prix littéraires pour lesquels vous écrivez vous donnerontlamondialité et l'immortalité, au lieu des valeurs d’amour et d’humanité, alors sachez que vous vivez la plus grande illusion dans votre vie.
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